Hello Lisa, merci de nous accorder cette interview.
Shiromilla : Peux-tu te présenter ?
La pause mode : Je m'appelle Lisa, j'ai 22 ans et j'ai lancé le magazine digital « La Pause Mode Magazine » en Février 2020.
Shiromilla : De quoi parles tu sur Instagram ?
La pause mode : Le magazine est basé sur la mode responsable et durable, qui prône par la même occasion la mode seconde main et Slow Fashion.
Shiromilla : Comment as tu eu cette idée de faire un magazine de mode ?
La pause mode : En tant que grande fan de mode, j'achetais auparavant énormément de magazines de mode papier, mais à un moment donné j'ai dit stop ! Car je n’avais plus de place, mais aussi les magazines ne me correspondaient plus, niveau sujets, actus et surtout sélection shopping, qui nous pousse toujours à surconsommer, mais jamais de façon éthique et responsable. Alors, je me suis dis pourquoi ne pas lancer mon propre magazine sur la mode responsable ?
Shiromilla : Qu'est ce qui te plais le plus dans ce milieu ?
La pause mode : Découvrir des petites marques et créateurs, les mettre en avant et surtout les faire découvrir à ma communauté. On peut être tendance en mode seconde main et éthique, car quand on cherche on finit par trouver les vêtements à nos goûts, notre personnalité et notre style. Il y a énormément de choix, mais les personnes préfèrent se tourner vers les marques de fast-fashion car c'est plus facile, et plus rapide.
Shiromilla : Es-tu seule à écrire ? ou bien travailles-tu en équipe ?
La pause mode : Je fais toutes les mises en page seule, et je suis seule pour toute la partie communication, marketing, mails, appels, mais pour les articles, le magazine est collaboratif. Je publie souvent des articles écrits par d'autres personnes, que ce soit la créatrice d'une marque, ou tout simplement une personne qui est fan de mode seconde main, et qui souhaite apporter sa touche à l'édifice.
Shiromilla : Comment procèdes-tu pour choisir le thème de ton prochain numéro ?
La pause mode : Je n'ai pas vraiment de thème pour chaque numéro, je dirais qu'ils sont intemporels car je les publie tous les deux mois, mais on peut les lire à tout moment. La ligne principale est évidemment la mode responsable, je ne mets pas de thème spécifique, car trop de contraintes et manque de temps.
Je préfère publier un numéro en général au début ou milieu du mois, car souvent les deadlines changent, et la publication est spontanée, de toute manière toutes les infos sont sur mon compte Instagram @lapausemodemagazine pour ne manquer aucune info!
Shiromilla : As-tu envie de passer du digital à la presse
papier ?
La pause mode : C'est une question qu'on me pose très souvent, je ne dirai pas jamais, mais ce n'est pas envisageable pour le moment car pour moi le côté éco-responsable implique de ne pas utiliser de papier même recyclé, la démarche de mon magazine, c'est aussi un coût beaucoup trop important pour moi, car le magazine est disponible gratuitement en ligne en version PDF. Faire les modifications, l'imprimer, l'envoyer, je ne peux gérer tout le processus seule.
Shiromilla : Quels sont tes icônes de la mode ?
La pause mode : Je n'ai pas vraiment d'icônes de mode, je m'inspire un peu de tout, de la mode vintage, du passé et également du présent via les réseaux sociaux. Mais il faut avant tout s'inspirer et ne pas copier, pour rester soi-même.
Shiromilla : As-tu un conseil pour ceux et celles qui souhaitent se lancer comme toi ?
La pause mode : Persévérer, travailler et surtout être patient. Rien n'arrive au moment voulu, on ne sait jamais quelle surprise nous attend de l'autre côté de la porte au moment où on pense abandonner. Il n'y a pas de secret ni de chance, il y a surtout du travail derrière.
Shiromilla : As-tu une actualité que tu souhaites partager ?
La pause mode : Les Français ont davantage acheté sur des sites en ligne de seconde main en 2021 avec une augmentation de 51 %. Par rapport à 2019, le nombre d’achats en 2021 a bondi de 140 %.
Alors, je dirais de se tourner vers la seconde main, bien sûr, et penser plutôt avant d'acheter « en ai-je vraiment besoin ? », car si le consommateur change son mode de consommation, les marques vont le faire également, les deux sont acteurs pour faire évoluer cette industrie dans le bon sens.